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Tout savoir sur la micro-station d’épuration

Publié le 18 juin 2018 par Ranoro
Micro-station

La gestion des eaux usées est une partie essentielle de votre habitation. Lorsque votre logement est situé dans une zone de raccordement collectif, vous devez impérativement le relié au réseau collectif. Votre commune se charge de la partie collective, c’est-à-dire jusqu’en bordure de votre propriété mais il est de votre responsabilité de réaliser le raccordement de votre bordure de propriété jusqu’à vos évacuations. Gardez à l’esprit que le réseau pluvial ne se raccorde pas au réseau collectif. Si vous n’êtes pas dans une zone d’assainissement collectif, la micro-station d’épuration est une solution avantageuse à tout point de vue. Nous vous expliquons pourquoi dans cet article.

Comment fonctionne une microstation ?

Les micro-stations ont un fonctionnement naturel. Elles utilisent des bactéries spécifiques qui se nourrissent des boues, c’est-à-dire des eaux usées. Tout d’abord, on entend par eaux usées, toutes les eaux provenant des différentes canalisations de la maison à l’exception du réseau pluvial. Il peut donc s’agir de la douche, des WC, du lave-linge, de l’évier etc … Ces eaux contiennent pour la plupart des matières solides qu’il faut dégrader avant de les évacuer.

Cette opération est réalisée par des bactéries qui sont soit en suspension dans la cuve, soit fixée autour d’un support. Les microstations se divisent généralement en deux parties. La première est celle dans laquelle sont stockées les boues, le mélange entre les eaux usées et les bactéries d’épuration. La deuxième est celle ou les boues et les eaux claires sont séparées par décantation. Une fois les eaux claires extraites par décantation, il est possible de les évacuer.

Quelques bonnes pratiques pour vos micro-stations

Une micro-station est un environnement microbien fragile. Plusieurs facteurs peuvent endommager ce milieu, il est donc recommandé d’être vigilant. Tout d’abord, contrairement au réseau collectif, tout ne peut pas être évacué dans le réseau. Petit rappel : même dans un réseau collectif, certains produits sont interdits, renseignez vous auprès de votre commune pour connaitre la liste des produits interdits. Ces produits doivent être déposés dans une déchetterie.

Les bactéries des micro-stations sont activées grâce à l’oxygène. Des systèmes d’échange avec l’extérieur sont prévus pour l’alimentation en oxygène. Cependant, les matières grasses comme l’huile ou le beurre se fixent sur les boues et réduisent donc les contacts avec l’oxygène. Privées de cet apport, les bactéries meurent peu à peu. Les excédents de matières grasses de cuisson sont donc à évacuer à la poubelle ou à la déchetterie pour des quantités plus importantes comme des friteuses.

D’autres produits attaquent les bactéries d’épuration. C’est le cas de la Javel, de l’essence, des cires d’entretien et plus généralement de tous les produits détergents agressifs. Il est donc préférable de les évacuer à la déchetterie. Ces petites bactéries ont également besoin d’être « nourries » régulièrement. En cas d’absences prolongées ou répétées il faudra donc les alimenter avec des enzymes spécifiques.

Quels sont les avantages de la micro-station ?

Pour environ 25% des logements français, le raccordement au réseau collectif n’est pas possible. En fonction de la zone géographique ou de la typologie du terrain, l’installation d’une micro-station apparaît comme la meilleure solution pour le traitement des eaux usées. Même si votre terrain présente un important dénivelé, comme en région montagneuse, l’installation d’une micro-station est aisée. L’encombrement au sol est d’environnement 5 m² sur une profondeur d’environ deux mètres. L’aménagement se fera donc grâce à une pelleteuse mécanique.


Cet article a été posté dans Aménagement extérieur par Ranoro

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